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risques routiers

Le risque routier concerne toutes les professions ! Il est également le risque professionnel qui entraine le plus d’accidents mortels. Dès lors que le salarié utilise sa voiture entre le domicile et le travail, pour se restaurer durant son travail ou lors d’un déplacement professionnel alors il est exposé à ce risque.

Le danger dans le risque routier, c’est le résultat d’une durée d’exposition (le temps de trajet) additionné à un danger (cela peut être la vitesse en voiture, le risque machine et les autres automobilistes).

DÉFINITION DU RISQUE ROUTIER

On distingue deux moments d’expositions principaux :

  • Le trajet domicile - travail et travail – domicile. S’il y a un accident de la route durant l’un de ces deux trajets, on parlera alors d’un accident de trajet.

  • Le trajet professionnel, dans le cadre d’une mission ou d’un déplacement travail – travail. Ces personnes sont exposées au risque routier professionnel, leur mission nécessite des déplacements, de nature occasionnelle ou régulières (certains d’entre eux passent la plupart de leur journée de travail dans la voiture).
    On parlera ici d’accident de mission (qui rentre dans la catégorie des accidents du travail). 

Si l’accident de trajet ou de mission ne survient pas uniquement lorsque l’on se déplace en véhicule motorisé (en voiture ou deux roues), c’est néanmoins dans ces circonstances qu’il est le plus meurtrier.

Les nouvelles mobilités (vélo, trottinette, etc. sont eux aussi particulièrement dangereux dans les milieux urbains). Un accident de trajet peut se dérouler en tant que piéton également.

Il existe des différences juridiques entre l’accident de trajet et l’accident routier reconnu accident du travail (délai de carence, indemnités, faute de l’employeur notamment).

Un point technique ?

L'accident de trajet doit être déclaré dans les 24 heures à votre employeur si vous êtes salarié (ou directement à la sécurité sociale si vous êtes travailleur indépendant).

 

LES CHIFFRES (2019)

L’accident de travail lié au risque routier n’est pas l’accident qui revient le plus souvent, c’est néanmoins le risque le plus meurtrier par rapport aux autres risques professionnels (11 % des accidents du travail mais 31% des accidents mortels).

  • 406 personnes ont été tuées en 2019 à la suite d’un accident de trajet ou de mission, respectivement 295 et 111.

  • 49 828 personnes ont été victimes d’un accident de la route lié au travail. 38 172 en accident de trajet, 11 656 lors d’un accident de mission.

  • Les jeunes sont particulièrement touchés entre 18 et 34 ans.

 

ET DANS L'INTÉRIM ALORS ?

Du fait de son caractère changeant, des missions sur plusieurs sites géographiques, bien souvent dans un nouvel environnement, avec des besoins de ponctualité important et des déplacements parfois fastidieux, la population intérimaire est particulièrement exposée au risque routier. C’est pourquoi il faut être particulièrement vigilant face à ce risque.

Selon la direction générale du travail, il y’a eu 3 497 victimes d’un accident de mission ou de trajet dont 37 décès dans le secteur de l’intérim en 2019.

Comme l’indique le Code du travail, l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour supprimer ou réduire les risques au travail. Le risque routier ne déroge pas à la règle. Ainsi, il est conseillé (doit ?) d’avoir un plan d’action afin de prévenir les risques routiers.

 

Plusieurs leviers existent pour réduire le risque :

  • La sensibilisation et la formation  ;

  • La mise à disposition de matériel efficace et en bon état (contrôle technique, vidange etc.) ;

  • Le contrôle régulier de son véhicule et son entretien lorsque c’est nécessaire ;

  • Favoriser les déplacements en transport collectif ;

  • Partir plus tôt, éviter les situations de stress, de manque de temps (ne pas être pressé).

 

Il faut également respecter le Code de la route. Cela implique notamment les actions suivantes :

  • Porter sa ceinture de sécurité ;

  • Respecter les limitations de vitesses ;

  • Ne pas utiliser de distracteurs (téléphones, tablettes, etc…) ;

  • Ne pas conduire sous l’emprise de psychoactifs (alcool, stupéfiants, médicament de niveau 3) ;

  • Ne pas conduire en état de fatigue importante.

 

D’autres risques liés à la conduite ?

Dans le cadre de la conduite, le salarié est également exposé :

  • Aux risques liés aux troubles musculosquelettiques (mauvaise posture, mauvais matériel, pas adapté, corps immobile et donc les articulations peu stimulées).

  • Aux risques psychosociaux : stress, solitude, burn out ou bore out (ennui).

  • Aux risques chimiques : les microparticules de Diesel particulièrement et autres émissions polluantes sont responsables de milliers de décès prématurés tous les ans.

Quelques Sites utiles

  • Site gouvernemental securite-routiere.gouv.fr
  • Campagne sécurité routière du Professeurs Slow

Quelques Vidéos de la Sécurité Routière